Istanbul en une semaine : dans la mégapole aux portes de l’Asie
Mon arrivée à Istanbul
Lorsque le ciel est passé à l’orange, j’arrive à l’Otogar d’Enseler, à l’ouest d’Istanbul. Un orange d’aube qui régénère nos corps malmenés durant la nuit. La gare présente déjà une activité soutenue. Des échoppes occupent l’espace avec des gargotes de restauration rapide. Des hommes sont assis sur des chaises en plastique placées devant les murs du bâtiment. Ils observent l’animation du tarmac, manipulant d’une main un chapelet, qu’ils font basculer de la paume aux métacarpes.
Mon premier besoin est celui d’un café, un remède à cette piteuse nuit réduite en pièce par la conduite zélée de notre chauffeur. Enquêtant au sein du bâtiment, je me confronte rapidement à la barrière de la langue. Après quelques atermoiements, je déniche un café turc, dont je goute la spécificité pour la première fois.
Une fois l’affaire réglée, nous prenons un métro traversant le centre-ville avant de franchir le Bosphore. Nous débouchons dans le quartier de Kadiköy. Nous voilà en Asie. Déambulant dans les rues, nous recevons une première vague du tumulte de la ville. Nous progressons dans des ruelles bondées jusqu’à parvenir dans notre rue, flanquée de restaurants et de bars. S’y trouve un Airbnb loué pour une semaine au quatrième étage de l’immeuble. Nous montons dans un couloir d’escalier sale avant d’atteindre l’appartement. Très simple et fonctionnel, il a pour seule décoration des photos imprimées sur papier des séries Friends et How I Met Your Mother, scotchées sans effort sur les murs et les placards. Je m’allonge dans le canapé et je m’endors.
Traversée du Bosphore
À mon réveil, nous repartons. Retour en Europe, cette fois-ci la traversée se fait par bateau. On prend progressivement conscience des dimensions de la ville, dont le terme de mégapole n’est pas dévoyé. Istanbul est une ville dont on ne distingue pas les frontières, qui dégueule de partout, et où chaque quartier est un monde à part. On distingue, si loin, un amas de gratte-ciel perché sur la ligne d’horizon. Leur nombre et leur taille indiquent qu’il s’agit d’un quartier important. Comment peut-il demeurer telle urbanisation si loin du centre ? Jamais la ville ne semble s’arrêter. Le centre historique, grosso modo les deux péninsules autour de la Corne d’Or, ne constitue pas plus que deux appendices du monstre.
Vers l’est se distingue une immense mosquée, la plus grande d’Istanbul, ainsi qu’une tour de télévision perchée sur une colline. Vers la corne d’or, apparait l’ombre des dômes et des minarets, notamment ceux de la sainte Sophie et de la mosquée bleue, et plus loin celle de Souleymane, ainsi que multitude d’autres. Elles sont les points de ponctuation du tissu urbain.
Sur la rive d’en face se dresse la tour de Galata. L’arrivée à Karaköy, dans lequel elle se trouve, est spectaculaire. S’engager dans la Corne d’or offre une scène époustouflante. La rumeur de la ville s’épaissit. Des troupeaux de volatiles volent dans un ciel rosé, et le paysage est une peinture des romantiques du 19e découvrant l’Orient. Le muezzin commence à chanter à cet instant, ajoutant un relief supplémentaire à l’ambiance sonore.
La vieille ville d’Istanbul
Nous quittons le bateau et les quais, puis la ville nous avale. Nous flânons dans des rues où le chaos a pignon sur rue. On y croise des étals de restaurations, des marchands de tapis, des ferrailleurs transportant leur chariot en vociférant, des magasins de téléphonie, de bric-à-brac, des lampes, des babouches, parfois étendu sur plusieurs étages. Le tout flanqué des rues où une cohue circule à double sens.
Nous sommes dans le quartier du Grand Bazar. Notre progression est déterminée par un enchainement de décisions arbitraire et contingente. Nos sens sont surstimulés comme ceux d’un chien dans une forêt, et c’est au chemin qui aura su être le plus attrayant que nous nous engageons dans un réflexe pavlovien.
Nous parvenons à une petite cour, bordée d’un escalier, qui lui-même mène à un passage intérieur. Plus qu’un passage, c’est comme un petit quartier dissimulé du reste de l’agitation. Des artisans y travaillent et on les distingue dans l’encablure des portes. Au bout, un petit café, avec une vue imprenable sur la ville alentour. Depuis les toits du quartier, la vie continue, celle des chats, qu’on distingue musardant sur les toits et les corniches. On se prend un café turc sur cette terrasse aussi improbable que superbe. Elle se situe en plein cœur du vieil Istanbul, non loin du grand bazar. Le café qui s’y trouve est d’autant plus impressionnant qu’il donne l’impression d’avoir découvert un secret de la ville.
Le Grand Bazar
Non loin, on peut voir les voûtes du Grand Bazar. Un de ses dômes est recouvert de lierres. Nous quittons cette perle d’endroit pour nous y rendre. Nous flânons dans les artères du grand marché où se vend tout le bric-à-brac du monde entier. Ici est l’allée des assiettes aux motifs arabes et des vaisselles de toues sorte, là se trouve les lampes persanes et leur myriade de couleurs.
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Dans le marché des bijoutiers, l’artère se resserre et l’allée est flanquée d’étals vitrés révélant des bijoux rutilants. Nous finissons par quitter le bazar, mais le bazar se poursuit. La clameur perdure et s’étend partout. Une ruelle calme ne sert que de transition entre deux bruyantes. Et ça foisonne de monde. Bientôt les quartiers deviennent pentus, certains sont jonchés de déchets. Nous faisons halte dans un restaurant avec terrasse et vue sur le bouillonnement de la densité urbaine. Le centre-ville est une ruche. Tous ses quartiers sont animés. La ville ne cesse de me fasciner.
Sultanahmet et la mosquée Sainte-Sophie
Le soleil se couche lorsque nous allons au Sultanamet, une esplanade où sont érigées les plus grandes mosquées. Nous y retrouvons la Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue, les deux superstars stambouliotes. Les minarets de la Sainte-Sophie transpercent un ciel rose et offrent une vision mystique.
Nous pénétrons dans l’imposant édifice après une courte fille. Il faut enlever ses chaussures pour y entrer. Le sol est totalement recouvert d’une moquette. Cette ancienne basilique est devenue mosquée lorsqu’Erdogan lança un décret sur sa transformation en, 2020. Une prière est en cours, derrière une barrière marquant la frontière entre les touristes et les pratiquants. Malheureusement, les fresques byzantines sont cachées par des toiles. Nous profitons du lieu, nous asseyant par terre pour lire. Même avec la foule, le lieu conserve une atmosphère paisible.
La nuit à Istanbul
En soirée, nous nous promenons dans le quartier de Galata, traversant un pont occupé par des dizaines de restaurants. Le centre-ville est si animé qu’il déborde même par-dessus les eaux de la Corne d’Or. Chaque restaurant a un rabatteur, et leur intérieur est baigné d’une lumière de néons colorés. On y trouve une petite scène où un chanteur, probablement payé à la soirée, joue de la guitare en chantant de la variété turque. La musique est souvent trop forte et beaucoup de ces restaurants sont à moitié vides. J’ai de la compassion pour ces artistes ne jouant que pour quelques personnes qui ne les regardent même pas.
Sur les quais, encore de la foule. Des gens s’adonnent à toute sorte d’activités. Des groupes discutent, des pêcheurs tiennent leur ligne, d’autres ont installé leur table pour diner au bord de l’eau, à côté d’un barbecue où ils font griller des poissons. On croise des bâtisses qui arborent des restaurants sur quatre étages, parfois plus. Il y a des garrotes vendant des mais grillés, des borek, des pains au sésame. Des chiens dorment par terre et des chats fanfaronnent. L’atmosphère reste douce sur les quais, mais devient étouffante dans les artères du quartier, où les bouchons à n’en plus finir font hurler les klaxons et cracher les pots d’échappements. Tant de choses à voir… Je comprends mieux un dicton de la ville, repéré dans plusieurs magasins de souvenirs, sur le flocage de t-shirt ou sur des tasses de café : « They call it chaos, we call it home ».
Chaos qui s’étire jusqu’à tard le soir. Nous sommes aux alentours de 23 h et la ville demeure une grande fête. Nous finissons par prendre un ferry de retour. Le Bosphore offre un calme bienvenu, et nous pouvons contempler la ville bouillonnant dans la nuit. Retour dans notre appartement, où je dors près d’une fenêtre qui laisse filer l’air chaud et la rumeur de la ville.
le palais de Topkapi
Aujourd’hui, nous décidons de visiter le Topkapi. Nous mangeons des victuailles dans notre quartier et comprenons rapidement qu’Istanbul est une ville qui célèbre le bien manger. Tant de choses à gouter, partout : légumes farcis, viandes grillées en kebab, kofte, doner, des bouillons et des soupes, des feuilletés de toutes sortes, du borek jusqu’au pide, des baklavas aussi gras que sucrés, des loukoums de toutes les couleurs, le tout toujours pour des prix modiques.
Arrivés au Topkapi, nous découvrons la file de monde attendant devant l’entrée. Il eut été judicieux de se lever plus tôt, pour profiter du lieu aux heures d’ouvertures. Nous allons nous procurer un Museum Pass, vendu dans des guichets adossés au mur près de l’entrée. Ce Pass permet de visiter la plupart des lieux importants de la ville, ce qui est recommandable pour une semaine de visite.
Nous passons la porte impériale et débouchons dans la cour des janissaires. Début de la visite que vous pouvez découvrir dans cet article.
Difficile de profiter pleinement des lieux avec la foule de touristes. Il y a décidément bien trop de monde. Dans le musée, il faut presque faire la file devant les vitrines pour voir les pièces qui sont exposées. On finit par visiter les différents bâtiments comme on cocherait des cases.
Le quartier de Karaköy et la tour Galata
L’après-midi, nous nous promenons dans le quartier de Karaköy, cette fois-ci de jour. Le quartier est rempli d’échoppes de souvenirs et de cafés branchés. Nous visitons la fameuse Tour Galata, qui nous donne une superbe vue sur la ville en fin de journée. Çà et là, on distingue des soirées qui se donnent sur les rooftop des immeubles. Le contour de la tour permet de voir la ville sous tous les angles. La vue est superbe en direction des grandes mosquées.
Pour monter au sommet de la tour, il y a un ascenseur. Pour descendre, il faut prendre les escaliers, ce qui fait passer le visiteur par un petit musée. J’y apprends que l’édifice fut construit par les Génois après leur prise de la ville. Une période dont le quartier garde quelques traces, visibles dans le « style italien » de certaines constructions.
La place Taksim
Nous progressons vers le Nord, jusqu’à atteindre la place Taksim. S’y trouve la mosquée du même nom. Nous y buvons quelque bière assis sur des marches. Derrière nous se trouve le parc Gezi, que je connais comme le lieu originel des mouvements protestataires de 2013. Le quartier est animé, mais déjà si différent de la vieille ville. Les bâtisses y sont plus hautes et plus modernes. L’appel de la prière retentit et nous profitons de la douce atmosphère du soir.
Quartiers de Kadiköy et d’Uskudar
Aujourd’hui, nous décidons de visiter Kadiköy, le quartier où nous résidons. Nous commençons la promenade en longeant la mer de Marmara, sur une promenade jouxtant des quartiers résidentiels. Se dévoile un Istanbul bien différent, loin de la clameur du centre. Nous traversons des rues calmes jusqu’au Musée de Baris Manchau. Peu connu à l’étranger, il est en Turquie ce que Jean-Jacques Goldman est à la France. Il vivait en Belgique, dans la région de Liège, et menait une double vie : anonyme où il résidait, rockstar dans son pays d’origine. Le musée est en réalité son ancienne maison, et on y trouve toutes ses affaires. C’est un musée de fan, en somme.
Nous nous rendons ensuite dans le quartier d’Usküdar. Arrivée en plein chant de muezzins. Si le quartier est réputé pour son rigorisme, rien ne le laisse paraître au premier abord. Il y a beaucoup d’activités, des rues commerçantes, des bars. Ses rues larges et aérées témoignent de l’urbanisation sur le modèle occidental qu’a vécu le quartier.
Nous passons par le jardin national de Nakkaştepe. Un parc sans attrait touristique, dont profitent les locaux, et dont l’altitude permet une vue superbe sur le Bosphore et le pont des Martyrs du 15 juillet qui l’enjambe. Une vue supplémentaire sur l’immensité urbaine d’Istanbul.
La mosquée de Soliman le magnifique
Le soir, nous repassons côté Europe. Nous traversons le Grand Bazar qui, le soir, offre une tout autre ambiance. Tout est vidé, rangé, fermé. L’activité a migré ailleurs. Nous prenons des rues en escaliers pleines de charme, gravissant la colline jusqu’à la mosquée de Soliman le magnifique. Nous la visitons la nuit tombée, ce qui rend l’ambiance extraordinaire. La cour est éclairée et quasiment vide. Nous nous couvrons les jambes d’une couverture et pénétrons dans l’édifice. L’intérieur est très impressionnant et très calme. Nous nous asseyons sur la moquette, et je consulte un Coran fourni gratuitement à l’entrée.
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La citerne basilique d’Istanbul
La quatrième journée, nous avons comme premier objectif la visite de la citerne-basilique. Le lieu est sans doute celui qui me fascine le plus. Après s’être fourni de quantité de mets, nous prenons un repas de sultan sur le ferry, cajolés par l’air doux du matin. On se repait de poulpes, d’accras, d’olives, de dolmas, ces feuilles de vigne farcies au riz, et puis de baklavas qui transpirent d’huile. Arrivée à Eminonu, dont le quartier et les rues commencent à m’être familiers.
Nous nous rendons à la citerne. La file est longue, mais sa progression rapide nous permet d’y entrer plutôt vite. En réalité, peu de limite est donnée à l’afflux dans l’édifice. Une grande cohue qui provoque un bruit de fond parasite, empêchant une contemplation sereine. S’ajoutent à cela des animations lumineuses, selon moi sans intérêt. J’ai parfois l’impression d’être dans le Temple du péril de Disneyland Paris.
Pourtant, le lieu reste exceptionnel, et vous pouvez y découvrir ma visite en consultant cet article.
La mosquée bleue
Retour à l’air libre et direction la mosquée bleue. En préambule, nous participons à un cours sur l’islam, proposé gratuitement aux visiteurs. Il est donné dans un bâtiment adjacent. Nous y passons en revue les rudiments de la religion, ce qui nous munit de clefs de compréhension supplémentaires avant la visite. Malheureusement, l’intérieur de la mosquée bleue est en travaux lors de notre passage. À peine nous distinguons la coupole.
Le quartier de Kumpaki et la mosquée Sokollu Mehmet Pacha
L’après-midi, nous évoluons dans le quartier de Kumpaki, qui descend des pentes jusqu’à la mer de Marmara. Les dénivelés sont raides, et des panoramas sur la mer séparent les façades en vis-à-vis. Parfois, un immense paquebot s’invite dans la vision, entre deux balcons. La mer de Marmara est une vraie basse-cour. Les titans d’acier flottent, figés, portant dans leurs cubes de couleur la manufacture d’où on ne sait quel confin, et attendant calmement que le passage leur soit octroyé.
Dans ce quartier se trouvent plusieurs petites mosquées, à l’abri de l’agitation, comme celle de Sokollu Mehmet Pacha, à l’intérieur magnifique.
Le Bosphore au crépuscule
Après avoir dépensé le reste de notre journée à la flânerie, on reprend le ferry. Je suis au moins à ma 6e traversée du Bosphore, mais chacune parvient toujours à me surprendre. L’expérience n’est pas la même au petit matin qu’à midi, en plein cagnard, de nuit, en fin d’après-midi ou, comme maintenant, au crépuscule. C’est définitivement lors des toutes dernières heures de la journée que le spectacle est le plus époustouflant. Le ciel donne de son orange le plus prononcé, et les mosquées deviennent des ombres chinoises.
Excursion aux iles des princes
Cinquième jour et nous décidons de prendre un ferry vers les îles des princes, plus précisément vers la Buyuk Ada, la « Grande île ». La traversée est d’environ 1 heure. Nous accostons dans le port qui est un petit village de plaisance où les eaux caressent une digue jonchée de restaurants vue-sur-mer à n’en plus finir. S’y activent magasins et restaurants faisant fructifier ce lieu de plaisance pour vacanciers et stambouliotes aisés. Nous prenons de la hauteur et arpentons des forêts jusqu’à l’orphelinat orthodoxe. Ces îles permettent une bouffée d’air au large d’Istanbul.
Découvrir la suite dans cet article | Excursion aux îles des princes, au large d’Istanbul
Le musée de l’archéologie d’Istanbul
Dernier jour, et encore tant et plus à voir. Je me lève tôt et j’opte pour la visite du musée de l’archéologie. Celui-ci propose une riche collection des vestiges de la ville phénicienne de Sidon, actuellement au Liban, mais aussi provenant des Grecs, des Romains, des Byzantins, trouvés par des archéologues ottomans. Une autre pièce est dédiée à la ville de Troie, dont l’emplacement historique se trouve au sud-ouest d’Istanbul.
Le quartier de Balat
Je me rends ensuite dans le quartier de Balat. J’y découvre une atmosphère réservée et rigoriste. Un silence de plomb y règne, et les tenues religieuses sont la norme. Certaines parties du quartier, plus touristiques, proposent un cadre très différent, où des bars branchés diffusent de la musique commerciale. Outre son ambiance, encore une fois si différente, l’intérêt du quartier réside dans ses façades, qui arborent une panoplie de couleurs.
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Départ…
Après la visite, je longe la Corne d’Or pour la dernière fois et prends le ferry pour mon ultime traversée. La nostalgie est déjà immense. Istanbul m’a aspirée dès les premières heures et m’a secouée dans son siphon, provoquant toutes les émotions. Nous rentrons dans le bus direction Kayseri. Il faut plusieurs heures pour quitter le tissu urbain. Un violent orage se déclenche, amenant les premières pluies depuis notre arrivée. On n’eut pu imaginer séparation plus déchirante.
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